J’entends Coronavirus par-ci par-là depuis plusieurs semaines. Sûrement un gros coup marketing de la Corona, célèbre marque de bière mexicaine, genre vidéos virales qui font un carton en ce moment. Sans plus m’inquiéter, je continue mon rythme en tant qu’apprenti libraire aux super Buveurs d’encre et en tant qu’étudiant à l’INFL de Montreuil.
Arrêtons nous un instant sur cette dernière semaine de cours qui a confirmé mon ignorance sur l’actualité du moment :
– « Quoi ?! »
– « Le coronavirus ça te dit rien ? »
– « C’est un virus qui a démarré en Chine ! »
– « Ils sont tombés malades parce qu’ils ont mangé de la chauve-souris ! »
– « N’importe quoi toi ! Du dromadaire ! »
– « Pfff du pigeon c’était ! »
– » J’ai entendu dire que c’était plutôt un genre de zébre des terres basses … »
Du coup rien à voir avec Corona et sa vidéo virale. On parle beaucoup de l’Italie cette semaine. C’est, semble-t-il le pays, le plus touché en Europe. La rentrée à l’INFL m’a rapidement permis de rattraper mes collègues niveau actualité. Le gouvernement italien parle de fermer les magasins mais également d’un confinement national car le nombre de cas s’accroît à grand vitesse.
Bon, ça fait un peu peur tout ça… disons 10 minutes parce que même si l’Italie c’est l’Europe, c’est pas Paris (centre du monde ne l’oublions pas) et surtout, ce sont des infos qui nous parviennent à travers les écrans de nos smartphones (amis pour la vie ne l’oublions pas).
Mais cette même semaine tout s’accélère, le nombre de cas en France augmente, les rassemblements sont annulés et les hôpitaux sont déjà débordés. Le Coronavirus qui vivait sur Google, Facebook et BFM s’installe véritablement en France lorsque le gouvernement décide de copier (bouh copieur!) nos amis italiens : confinement pour tous (à quelques exceptions prêt) à partir du lundi 16 mars. Le célèbre navire des Buveurs d’encre connaît comme tous ses collègues une fermeture temporaire : tous en cale matelot !
Dans cette situation, deux choix se sont offerts à moi. D’abord, m’installer chez mes parents dans la banlieue du Sud Est de Paris au coeur d’une maison de 150m2 avec un jardin de 60m2, pouvoir profiter de l’excellente cuisine de mon père, de Lulu le chat illuminé de la famille et du calme ambiant qui me permettra de lire et travailler mon mémoire de longues heures en extérieur. Ou alors, connaître le confort qu’offre mon appartement de 20m2 pendant ces deux semaines (minimum!).
Grand joueur que je suis, j’ai opté en toute clairvoyance pour la seconde option et tenté de savoir combien de temps je suis capable de tenir dans mon loft adoré avant de devenir zinzin. Nous en sommes aujourd’hui au cinquième jour de confinement et je vous jure que je suis déjà vétéran. Avant que je perde toute lucidité d’esprit je vous invite à lire attentivement le guide de survie en studio (ou kitchenette comme les bobos aiment bien dire) que je vous ai préparé.