La bonne idée que voilà : rééditer 5 est le nombre parfait d’Igort ! Vous ne l’aviez pas lu, vous êtes maintenant obligé. En deux mots, un porte-flingue napolitain à la retraite reprend du service pour venger son fils. L’intrigue est très bien construite, avec ce qu’il faut de traîtres, de mafiosi classieux et de petites frappes. Igort respecte le genre, tout en proposant de nouvelles variations : des lumières blafardes, un personnage fantomatique, une poésie et un onirisme qui contre-balance la violence réaliste. Et quel dessin : à chaque planche Igort fait preuve d’inventivité, alternant crayon, plume, aplats, jouant sur des compositions en petites cases resserrées puis sur des cases ouvertes ou des pleines pages. C’est magnifique, tout simplement.
Casterman – 14 €