Washington Black est le nom d’un jeune esclave d’une exploitation de canne à sucre de La Barbade en 1830 ; il a 11 ans, et à part Big Kit, on ne peut pas dire que son existence soit douce. Mais en passant au service de Titch, le frère de son maître, de nouveaux horizons s’ouvrent. Sa capacité à dessiner se révèle tout d’abord, sa curiosité et son intelligence trouvent enfin à se développer. Un coup de théâtre plus tard, le voici en route pour l’Arctique. Et ce n’est que le début.
Qui bouderait son plaisir devant un bon roman d’aventures ? Inattendu et spectaculaire, l’odyssée de Washington Black est passionnante. C’est autant une aventure humaine (Washington Black échappe à sa sinistre condition et devient un dessinateur et un scientifique), qu’une intense réflexion sur la place de ce personnage dans le monde. Relégué au second rôle utilitaire, il tente d’avoir une place et une reconnaissance aux yeux de Titch puis du naturaliste Goff. Le lien qui l’unit à Titch est habilement décrit, et dit beaucoup sur le besoin de famille et d’affection du jeune garçon et de l’adulte qu’il devient.
Traduit de l’anglais (Canada) par Michelle Herpe-Voslinsky
Gallimard Folio – 8,50€