Nous avions laissé Malher aux prises avec Madame Goldgruber, son inspectrice des impôts, qui devait répondre à cette question existentielle « la bande dessinée est-elle de l’art et, en conséquence, l’auteur peut-il prétendre à une réduction fiscale de 10% » ? Dans sa grande sagesse et convaincue du peu de potentiel commercial des productions de l’assujetti Malher, Madame Goldgruber avait finalement conclu que oui. On pensait donc la question définitivement réglée ; que non pas ! Le monde – et l’Autriche, singulièrement – ne manquant ni de conférenciers adorant couper les petits mickeys en 4 ni d’auteurs avides de séjours tous frais payés dans des destinations (pas toujours) exotiques, le débat n’a pas fini de rebondir. Tant mieux, car cela nous permet de suivre l’auteur de festival en convention où il n’hésite jamais à cracher dans la soupe avec une parfaite mauvaise foi. C’est drôle, d’un humour élégant et désabusé, et parfois franchement non-sensique. On adore, encore plus que le recueil précédent (l’art selon Madame Goldgruber) !
L’association – 13 €