Nous sommes aux Etats-Unis, au tout début des années 50, quand nous faisons la connaissance du docteur Will Friedrich, un jeune chercheur ambitieux et plein de promesses, qui voit dans la mise au point d’une pilule « miracle » offrant le bonheur à tous l’opportunité d’accéder à la reconnaissance et à la richesse. Malheureusement, le traitement s’accompagne d’effets secondaires désagréables et assez définitifs qui empêchent la mise sur le marché du produit. Travail,herbe et/ou picole, le docteur Friedrich, sa famille et ses proches doivent avoir recours aux vieilles addictions habituelles pour s’accommoder d’un quotidien pas toujours très drôle dans l’Amérique hypernormée/hypernormale des classes moyennes « quinenveulent ».
Ce roman très plaisant de Dirk Wittenborn navigue ainsi entre critique sociale et fable familiale, et on pense immanquablement à T.C Boyle (l’excellent Cercle des initiés) ou John Irving période Une prière pour Owen, Wittenborn se situant tout de même un cran en dessous. On regrette ainsi la sous exploitation des personnages de Caspar et d’Omer. Un très bon roman qui aurait pu être un grand roman…
Traduit de l’américain par Josée Kamoun
Le Seuil – 22,50 euros