Derrière cet énigmatique titre à rallonge se cache un roman tout aussi loufoque. Sam Pulsifer a 18 ans, lorsqu’il met le feu à la maison d’Emily Dickinson, par accident, comme il aime à le répéter. Un accident qui lui vaut 10 ans de prison et l’animosité de ses voisins. Il refait donc sa vie plus loin, dans la branche la plus éloignée possible de la littérature, se marie, fait des enfants, et coupe les ponts avec sa famille et sa ville natale. Sauf qu’il est un cafouilleur, et que son bonheur de banlieusard ne va pas durer.
La première partie du roman est particulièrement drôle : il est écrit à la première personne et nous permet de faire connaissance avec ce narrateur franchement à côté de ses pompes, qui, après coup, ne s’épargne pas. Maladroit avec les allumettes et dans les rapports humains. Et derrière cette fable pleine d’ironie, l’auteur distille aussi des éléments de réflexion sur la littérature et la place des livres. Un mélange réussi d’absurde et d’humour.
Traduit de l’américain par Renaud Morin.
Albin Michel – 22 €