Oubliez Disney et même Collodi : le Pinocchio nouveau de Winshluss n’a que peu de chose à voir avec ses honorables prédécesseurs. La baleine est un poisson qui a trop mangé de déchets nucléaires, Gepetto un ingénieur qui veut vendre ses inventions à l’armée, Jiminy un cafard alcoolique qui a le cafard. Et Pinocchio un robot au fort potentiel de destruction. A déconseiller aux enfants donc, mais si vous avez l’âge légal, n’hésitez pas. Outre une adaptation corrosive et cynique (quelques grammes de trash dans un monde de niaiseux…la digression sur Blanche-Neige est tout simplement jubilatoire), on ne peut que reconnaître la qualité de dessin, de couleurs et l’objet lui-même. Mention spéciale pour les compositions en pleine page.
Et pour ceux qui auront le coup de foudre à la première page, on vous recommande chaudement la lecture des opus antérieurs de Winshluss : Monsieur Ferraille (Les Requins Marteaux), Wizz & Buzz (Delcourt, 2 volumes), Smart Monkey (Cornélius), Pat Boon (L’association), Welcome to the death club (Six pieds sous terre).
Les Requins Marteaux – 30 €