Extraits des archives du district, c’est un peu 1984 au pays du Père Ubu. Bonne idée d’avoir confié l’illustration de couverture à Marc-Antoine Mathieu, dont l’univers est si proche. Ici, Julius Corentin Acquefaques s’appelle « la taupe », et mène une existente tristouille et banale dans une improbable cité bureaucratique, où la vie sociale se limite à fréquenter un club d’enterrement et où on se voit doté d’un « binôme » avec lequel on est plus ou moins tenu de partager toutes ses activités. Un chouette endroit, vraiment. Extraits des archives du district se lit d’une traite, on rit beaucoup mais on rit jaune. Bref, c’est franchement bien, à la fois marrant et inquiétant : possiblement un texte culte.
traduit de l’anglais (E.U.A) par Sholby
éditions Attila – 17 euros