Voici un petit bijou d’humour noir, aussi drôle qu’inventif. Deux récits qui s’entrecroisent, traitant de deux époques différentes de la vie d’un même personnage, on a lu cela plein de fois. Bailly utilise ici ce procédé classique, pour ne pas dire banal, d’une façon certainement sans précédent.
En effet, le premier des deux récits, plaisamment intitulé « naissance » (on comprendra pourquoi par la suite) nous met en présence du tout récent cadavre de Paul-Emile Loué, pianiste génial, en dehors de cela un individu terne et d’une très grande laideur. Le deuxième récit débute à la petite enfance de Paul-Emile. Les récits alternés nous renseignent sur l’évolution du héros, mort ou vif. Le point d’orgue et dernier chapitre du récit narre le décès, qui survient dans des circonstances qu’on vous laisse le plaisir de découvrir. Bref, un roman concis et brillant, très bien tourné et qui se lit avec délectation.
L’arbre vengeur – 13 euros.