La couverture aiguillerait vers du comic book nerveux, peut-être même un sanglant polar américain. Raté. Brooklyn dreams n’est ni plus ni moins qu’une psychanalyse dessinée, qui plus est celle d’un juif new yorkais, avec des origines italiennes, maniaco-dépressif, un lointain cousin de Woody Allen en somme. Son enfance, en particulier ses parents et sa famille (il y a effectivement de quoi devenir dingue), sont racontés avec un humour décapant. Tant qu’à l’adolescence, c’est un feu d’artifice, seventies oblige, avec son cortège de came, de potes, de premiers amours et de révélations mystiques. L’ensemble est assez disparate, les digressions s’accumulent, et le dessin est tout en rupture : mais c’est bien ce côté bancal, ces fêlures, qui font toute la saveur de ce récit.
Futuropolis – 26 €