En mai dernier, j’avais adoré le roman Voleurs de Christopher Cook, et vous avez été nombreux à partager mon enthousiasme si j’en crois les retours de lecture. C’est donc avec excitation que j’ai ouvert Bethlehem, Texas le recueil de nouvelles du même auteur chez le même éditeur. Et je n’ai pas été déçu. On retrouve la même région, l’Est Texas, voisin géographique et culturel de la Louisiane, et les petits blancs très religieux qui la peuplent. C’est vraiment très chouette, et si l’écriture de Cook vous a plu, vous pouvez y aller sans hésiter. Une petite remarque cependant : si les douze ou treize longues nouvelles (certaines font cinquante pages) qui forment le recueil sont toutes intéressantes, toutes travaillées, certaines me semblent difficiles d’accès. (En d’autres termes, difficile de se plonger dedans à l’issue d’une bonne journée de travail, en tous cas pour moi). C’est en particulier le cas de la nouvelle qui ouvre le recueil, qui gagne à être lue à la fin. Un très bon recueil de nouvelles, donc, mais pour un public peut-être plus restreint que le roman Voleurs. Toutefois, si vous aimez comme moi à la fois les nouvelles d’Annie Proulx et celles de Russell Banks, je vous engage à faire l’essai sans hésiter.
Traduit de l’américain par Pierre Bondil
Rivages poche – 10,40 euros