Stress est marseillais et vit dans le Panier. Ce quartier populaire et mal famé a dans les années 1990 gentrifié plus vite que la musique. Lui est resté, coincé entre la nostalgie du quartier d’hier et l’impossibilité de se faire une place parmi ceux qu’ils appellent « les venants ». Mais il a toujours louvouyé entre deux mondes. Il y a celui de sa mère, pilier de la Maison de la Culture, et celui de ses copains, la rue, les embrouilles, les bons et les mauvais coups. Aujourd’hui, il lui reste les réparties cinglantes, et un goût certain pour la provocation.
Avec une succession de scènes et de situations rondement menées, Hadrien Bels évoque Marseille avec une belle originalité. C’est drôle, mélancolique, parfois amer. La description du milieu culturel marseillais est particulièrement croustillante, et la bande de copains est bel et bien vivante. Et l’on se prend à suivre Stress dans les rues de Marseille avec un réel enthousiasme.
L’iconoclaste – 18€
