Découvert avec un certain retard (la sortie date de novembre dernier) et dévoré dans la matinée d’hier, cet excellent polar d’un auteur qui a déjà une certaine notoriété puisqu’il a reçu le prix SNCF du polar 2013 avec son bouquin précédent, Balancé dans les cordes.
Idir est le fils d’un médecin d’origine kabyle. Etudiant dans une école (de commerce ?) où les étudiants ont tous plus de pognon les uns que les autres, il est bien parti pour poursuivre l’ascension sociale entamée par son père. Jusqu’au jour où une sombre histoire de passage à tabac opéré sur l’un de ses camarades de classe contre un peu d’argent lui vaut un séjour de 6 mois derrière les barreaux.
A la sortie, pas question de reprendre les études, mais grâce à la double formation Taule + Ecole de commerce, il se trouve un boulot dans ses cordes, simple à défaut d’être super valorisant. Aider les riches à régler des situations problématiques. « Je ne suis pas un voyou et je n’en serai jamais un » dit Iris. Pour la rue, je suis une grosse baltringue mais pour ces gens-là, je suis le putain de grand méchant loup. J’offre une solution de facilité : je comprends leur besoin, je parle leur langue et leur garantis que les choses n’iront pas trop loin. »
C’est ainsi qu’à quelques jours d’intervalle, Idir se retrouve convoqué par l’héritier d’un groupe de presse dont le jeune frère a disparu et par le patron d’un grand groupe, père de l’un de ses copains, qui veut récupérer la très luxueuse voiture qu’on lui a volée. Deux enquêtes qui vont entraîner Idir bien loin des boulots de pure routine auxquels il souhaitait se cantonner.
Un excellent polar français, bien écrit et très nerveux, impossible à lâcher avant la dernière page.
Editions La Tengo – 15 euros.