Ce gros pavé a paru il y a quelques mois déjà (en janvier 2009 pour être précis), mais c’est seulement cette semaine que j’ai pris le temps d’ouvrir le service de presse qui traînait au pied de mon lit. Depuis, je n’arrive pas à m’en déscotcher, malgré les nouveautés, nombreuses et intéressantes, qui s’empilent et n’attendent que d’être lues…
Autant le dire, si vous cherchez un livre sur Calcutta, oubliez La cité de la joie et ouvrez plutôt le bouquin de Sébastien Ortiz. Vous découvrirez que la mégapole bengalie n’est pas seulement la ville de Mère Thérésa, c’est aussi la capitale intellectuelle de l’Inde, patrie de Satyajit Ray ou de Tagore. C’est aussi, et c’est moins connu, une ville accueillante aux fantômes. A l’espèce anglo-indienne qu’il débusque dans les bibliothèques de la ville, l’auteur et narrateur ajoute les siens. Jeune diplomate, Il fît ses premières armes au consultat de Calcutta, entre 1995 et 1997. Dix ans plus tard, il revient dans cette ville dont il reste amoureux, retrouve ses amis et rédige ce magnifique texte, à la croisée de plusieurs genres : récit de voyage, carnet de lectures, journal; anthologie… la « quête fantômatique » structurant le tout…
L’appellation « roman » qui figure sur la couverture apparaît bien réductrice et ne rend pas compte de la richesse de ce très beau texte, poétique, original et passionnant.
Arléa – 26 euros