Inge Lohmark a la cinquantaine, elle est prof de sciences naturelles et de sport dans un lycée de l’Est de l’Allemagne, au coeur d’une région sinistrée économiquement. Le lycée perd chaque année un peu plus d’élèves, sa fille est partie il y a des années pour la Californie et n’envisage pas de revenir, son mari lui préfère les autruches qu’il élève pour s’en sortir économiquement. Aucun réconfort à attendre du côté de ses quelques collègues ou de proviseur, tous assez pitoyables à leur manière.
Inge Lohmark observe tout ce petit monde à la manière d’une entomologiste, sans empathie excessive mais non sans humour. C’est même un roman aussi tordant qu’original, on peut aussi y voir un récit métaphorique, sur une société qui comme certains des animaux du récit (sans parler des profs !) est victime de la théorie de l’évolution. Le premier roman traduit en français de cette jeune auteur populaire en Allemagne vaut largement le détour.
Traduit de l’allemand par Matthieu Dumont
Actes sud – 22 euros