Célibataire et sans enfant, la soixantaine active (elle est commissaire d’exposition pour un grand musée madrilène) Soledad déborde de vie… et le volet sentimental de son existence est loin d’être refermé ! Elle vient pourtant de se faire larguer par un amant vingt ans plus jeune qu’elle, ce qu’elle supporte très très mal. Pour lui faire regretter sa décision et le rendre jaloux, Soledad contacte un gigolo sur un site de rencontres afin de s’afficher à son bras lors d’une première de l’opéra où elle espère incidemment croiser son ex. Mais cette décision va être le point de départ d’une histoire qu’elle est loin d’imaginer…
Sur une intrigue qui peut paraître au départ assez mince, Rosa Montero nous offre un roman extrêmement touchant et souvent très drôle où elle nous parle du besoin d’amour, des exigences parfois violentes du sexe, du refus de vieillir et de la nécessité de profiter de chaque instant de la vie. Portrait d’une « jeune femme de soixante ans » La Chair est aussi un « faux polar » habilement construit qui ménage pas mal de surprises et un changement de perspective plutôt inattendu.
Traduit de l’espagnol par Myriam Chirousse
Editions Métailié – 18 euros