L’ouragan Katrina qui dévasta la Louisiane à la fin du mois d’Août 2005 fut d’une violence inimaginable. Il fit près de 2000 morts, laissa des dizaines de milliers de personnes à la rue, eut d’importantes répercussions politiques et a profondément marqué le pays.
C’est dans ce contexte que s’inscrit Landfall, le premier roman d’Ellen Urbani, l’un des plus touchants et des plus réussis des nombreux écrits – romans et essais – qui se sont emparés de cette catastrophe naturelle.
Quelques jours après la passage de Katrina, Gertrude et sa fille de 18 ans, Rose, chargent leur voiture de vêtements et quittent leur petite ville pour La Nouvelle Orléans, à deux ou trois heures de route, afin d’apporter leur aide aux sans-abri. Une dispute en voiture entre la mère et la fille va avoir des conséquences dramatiques. Gertrude perd le contrôle du véhicule qui vient percuter une jeune fille noire avant de basculer du pont. Rose sera la seule survivante. L’obsession de Rose va désormais être de redonner une identité à cette jeune fille, de son âge ou à peu près, dont personne ne sait rien. Seul indice, une page arrachée d’un annuaire, retrouvée sur la jeune fille.
Landfall est le roman des destins croisés de deux filles et de leurs mères, dont on découvrira l’histoire au fur et à mesure des chapitres alternés, successivement consacrés à Rose et Rosie, la jeune disparue. Si le roman est très documenté (les descriptions des de l’ouragan sont particulièrement impressionnantes) ce n’est jamais au détriment de l’histoire qui est d’un bout à l’autre captivante. La narration est extrêmement maîtrisée, les personnages très attachants, Une belle découverte – une de plus – des éditions Gallmeister.
Traduit de l’anglais (E.U.A) par Juliane Nivelt
Gallmeister – 22.50 euros