Après une expédition plus que mouvementée dans le froid du Pôle Nord, dont il reviendra seul, Adam se rend rapidement compte que l’humanité entière a succombé aux vapeurs d’un nuage toxique. Seul survivant de la planète bleue, il erre d’un point à l’autre du globe détruisant de grandes cités d’une part, construisant des palais de l’autre, tentant de trouver un sens à sa vie solitaire. Un comble de s’appeler Adam lorsqu’on est le dernier homme sur Terre.
M. P. Shiel s’amuse à torturer son personnage, un être social, par cette solitude immense et irrévocable. Cet isolement pousse Adam dans ses derniers retranchements et à beaucoup d’introspection: quelle peut être notre place dans le monde lorsqu’on y est seul pour le restant de nos jour?
Evidemment c’est la folie qui l’emporte, une mégalomanie qui le pousse à détruire les trésors de l’humanité pour construire de vains châteaux à la gloire de personne.
Le nuage pourpre est un livre intense, d’une écriture précise et sans détour. C’ est un roman ambitieux qui tient ses promesses de chef d’oeuvre post-apocalyptique. On a peine a croire que ce roman fut écrit au début du vingtième siècle!
Traduit de l’anglais par Jean Gibet
Chez L’Arbre vengeur – 18€