Oscar Moulinet mène l’enquête sur la piste de boîtes à musique en forme de canard : celles-ci portent malheur à leur propriétaire. Les accidents s’accumulent et Oscar se retrouve sur les traces d’un mystérieux marchand d’art. Le feuilleton (à l’origine radiophonique) vous balladera vite et bien, en Bretagne, à Paris, au couvent, et dans les couloirs de Radio France ; en effet, Oscar est preneur de son et son amie, Edith Lamantin*, est présentatrice de la météo marine.
Le Perroquet des Batignolles est un feuilleton policier joliment alambiqué (merci Tardi et Boujut), qui rebondit de façon surprenante ; on ne devine pas bien où l’on va, et c’est tant mieux. L’ensemble a un parfum particulier, un genre de policier à la française des années 60 ; le dessin de Stanislas y est pour beaucoup. Sa gracieuse ligne claire est intemporelle, chic et pimpante. Et dans ses planches, il glisse souvent au coin d’une case un petit détail, un clin d’oeil (une lampe grotesque, un discret hommage à Hergé…). Ce singulier mariage, feuilleton policier radio et bande dessinée, est une jolie réussite.
(*) Je ne vous vais pas vous nommer tous les personnages, je me retiens, car l’onomastique du Perroquet des Batignolles est un régal…