Philippe Forest mêle la grande histoire (celle de l’aviation, en l’occurence) et la chronique familiale (son père fut pilote d’avion) dans ce livre ambitieux, de plus de 500 pages, qui est déjà l’un des événements de cette rentrée littéraire 2010.
Jouant sur le registre de l’intime et du collectif, Forest tisse sa toile avec une rare maestria; l’écriture, lente et posée, qui chemine en ressacs et va-et-vients en lassera certains et les perdra en route, mais j’ai pour ma part trouvé cela absolument réussi. « Embarqué » dans le récit, je n’ai pas vu le temps passer. Bref, « Le siècle des nuages » est à mon sens un livre de première importance, un hommage au père particulièrement émouvant, pudique et sensiblence en même temps qu’un récit très documenté sur l’histoire de l’aviation et des hommes qui la firent.
Gallimard – 21,50 euros