A partir d’un fait divers surprenant et tragique survenu l’été 2010 en Louisiane, Judith Perrignon imagine une fiction qui invite à la réflexion, un roman choral autour d’une famille modeste afro-américaine.
La police débarque dans leur maison et interroge de manière brutale Marcus, l’aîné des cinq enfants. Mary Lee, sa grand-mère attache son petit-fils à une chaise juste après cette irruption soudaine. Elle est choquée par cette scène, car elle vit dans la crainte que les garçons soient embarqués dans des gangs, que les filles tombent enceinte prématurément. Elle aimerait tant que ses petits-enfants aient une meilleure vie qu’elle… Mary Lee ne comprend vraiment pas sa fille, pourquoi sont-ils revenus dans le Sud ? Pour se changer les idées après cette dure matinée, ils s’octroyent tous un après-midi de détente au bord la rivière avec leurs voisins.
Chaque membre de la famille prend la parole, et décrit son ressenti sur cette journée : Dana la mère, Jonah, Wes, Deborah, les enfants. Et au milieu du déroulé de cette journée singulière, Mary Lee raconte une anecdote de son enfance, cette fameuse journée où tout le monde était enfin accepté à la piscine à côté de chez elle, blancs et noirs… C’était le 21 juin 1949.
Un court roman intense et émouvant sur les séquelles de la ségrégation, et sur un constat alarmant, 60 % des enfants afro-américains ne savent pas nager.
Editions Stock – 16 €