Cate et Hannah se connaissent depuis le lycée, puis Hannah a rencontré Lissa à la fac. Elles ont habité ensemble une vieille maison victorienne, à Londres, puis deux d’entre elles se sont mariées. L’une a un enfant. Lorsqu’elles atteignent la trentaine, leur belle assurance et leurs certitudes vacillent sérieusement.
Anna Hope (dont on avait beaucoup apprécié La Salle de bal), passe d’une époque à l’autre, d’une de ses protagonistes à l’autre, et saisit avec acuité le tissu complexe des relations. Elles s’aiment, s’entraident, se soutiennent, mais se jalousent, rivalisent, et se cachent bien des choses. Vous pouvez jeter la jaquette du livre aux tonalités niaises de développement personnel, nos protagonistes ne sont ni angéliques ni tartes. Anna Hope raconte très bien le glissement de la jeunesse, de l’âge des possibles, vers un âge des compromis et des déceptions. Une certaine amertume n’empêche pas quelques coups d’éclats assez spectaculaires, et ce roman se lit avec grand plaisir, et même trop vite… Vivement le prochain livre d’Anna Hope !
Traduit de l’anglais par Elodie Leplat.
Gallimard Du monde entier – 22€