Wilfried grandit en banlieue dans une famille d’accueil aimante, où il a été placé à l’âge de huit mois. Il avait été retiré à sa mère, jeune toxicomane paumée. Passionné de foot et talentueux, il est entré au centre de formation d’Auxerre. Mais son existence dérape : il est renvoyé du centre, doit retourner au collège, fréquente les gars turbulents, s’engueule avec ses parents. Une colère sourde s’empare de lui. Et la mécanique se grippe totalement : il croise alors Nina, éducatrice.
Sale gosse est un récit réaliste autour de mômes à la dérive : les familles, les services sociaux, leurs histoires et leurs relations sont décrites, sans misérabilisme ni angélisme. Cet état des lieux clinique est incarné par des personnages beaux et emprunts d’humanité : les deux mères de Wilfried sont singulièrement touchantes. Ce roman naturaliste nous met à fleur de personnages, ceux qui peuvent glisser et se noyer, et ceux qui les maintiennent tant bien que mal à flots.
L’iconoclaste – 18€