Los Angeles avril 1992 : l’acquittement des policiers blancs ayant passé à tabac Rodney King déclenche des émeutes d’une ampleur sans précédent dans la megalopole californienne. L’état d’urgence est décrété mais la police est débordée et pare au plus pressé en concentrant ses forces sur les territoires se situant au coeur des émeutes. Cela laisse les coudées franches aux gangs du quartier à dominante latino de Lynwood qui entreprennent de régler leurs comptes en l’absence des forces de l’ordre.
Ryan Gattis rapporte par le détail ces six jours de violence échevelée à travers le témoignage des protagonistes : membres des gangs, infimière, pompier ou policier.
Six jours est une fiction, mais pour l’écrire Gattis a cotoyé pendant pas mal de temps les gangs latinos qu’il décrit. C’est certainement ce qui explique le réalisme de son récit. Pour autant, on ne trouvera dans ce roman aucune fascination morbide pour le monde des gangs, seulement la triste certitude que les faits décrits peuvent à tout moment se reproduire. Un roman aussi réussi qu’effrayant.
Traduit de l’anglais (E.U.A) par Nicolas Richard
Fayard – 24 euros