Je constate avec plaisir que Le linguiste était presque parfait n’a pas encore eu son heure de gloire sur notre site. Qu’à cela ne tienne ! Si vous êtes déjà venu nous voir en nous demandant » un roman drôle et bien fait, pour quelqu’un qui ne lit pas beaucoup / dont vous ne connaissez pas les goûts/ que vous ne connaissez pas du tout « , il y a de fortes chances pour que vous ayez déjà été présenté au livre de David Carkeet.
Le linguiste était presque parfait ou juste Le linguiste pour les intimes, a l’incroyable avantage d’être léger (pour les lecteurs occasionnels ) tout en étant bien écrit ( pour les acharnés du style). Pour faire court, c’est un pastiche de polar « entre Agatha Christie et Queneau » comme annonce le bandeau. Ici, on dit aussi que ça ressemble à du David Lodge. A qui mieux mieux? L’intrigue se présente comme un polar traditionnel avec meurtre, enquête et résolution du meurtre. Sauf que « l’enquêteur » s’appelle Jeremy Cook, qu’il n’est pas policier mais linguiste et que sa spécialité, c’est l’étude du langage des bébés. Pas exactement Colombo, donc. Pourtant, lorsqu’un de ses collègues est retrouvé mort, c’est lui qui se lance en quête du meurtrier. Pas facile de résoudre un cas pareil lorsqu’on ne peut s’aider que de son charme et de la linguistique… A la fois drôle et intelligent, ce petit livre a de quoi séduire les plus réticents car croyez-moi, Le linguiste est presque… parfait.
Traduit de l’américain (E.U.A) par Nicolas Richard
Editions Monsieur Toussaint Louverture – 19 euros